Le premier rendez-vous avec le kinésithérapeute peut s’effectuer à l’hôpital juste après l’accident.
Il sera probablement nécessaire de porter une écharpe de bras enveloppante afin de protéger et d’immobiliser l’épaule pendant la guérison.
Le kinésithérapeute peut enseigner comment porter correctement une écharpe de bras.
Rééducation après une fracture de l’épaule
Il peut également enseigner des mouvements pendulaires doux (exercices de Codman) afin de maintenir la flexibilité de l’épaule pendant la consolidation de la fracture.
Le médecin indique au patient s’il peut suivre un programme d’exercices.
Au cabinet médical
Quatre à six semaines après l’accident, le patient peut être prêt à commencer la rééducation.
Si le patient ne peut pas conduire ou s’il ne peut pas sortir de chez lui en raison de son état de santé, alors le kinésithérapeute peut effectuer le traitement à domicile.
Le kinésithérapeute évalue la situation au premier rendez-vous. Il recueille des informations sur l’accident et effectue des mesures ou des évaluations afin de déterminer comment agir. Cette évaluation permet au kinésithérapeute de choisir le traitement le plus adapté au cas qu’on lui soumet.
Les mesures effectuées après la fracture de l’humérus servent à évaluer :
- L’ampleur de mouvement ;
- La force ;
- Les douleurs de l’épaule ;
- La fonction et la mobilité ;
- La mobilité de la cicatrice (si l’on a effectué une opération chirurgicale de type ORIF – réduction ouverte avec fixation interne).
Après une évaluation approfondie, le traitement permet tout d’abord d’améliorer la fonction du bras. Le kinésithérapeute doit fournir des informations en ce qui concerne le programme de rééducation et ce que le patient doit faire. La kinésithérapie et la rééducation après une fracture de l’épaule prévoient le travail actif du patient afin d’atteindre de bons résultats.
Le patient et le kinésithérapeute doivent travailler sur des troubles fréquents, comme :
L’ampleur de mouvement. Après une fracture de l’humérus proximal, l’ampleur de mouvement est réduite au niveau de l’épaule et du coude. Cette perte d’élasticité provoque des difficultés à bouger le bras.
Le kinésithérapeute prescrit des exercices que le patient doit effectuer afin d’améliorer l’ampleur de mouvement.
Renforcement musculaire de l’épaule
La force. L’épaule reste parfois immobilisée dans un bandage pendant quatre à six semaines après l’accident. Cette période d’immobilisation provoque habituellement une perte significative de force et de masse musculaire.
Les exercices de renforcement se concentrent sur les muscles de la coiffe des rotateurs et sur ceux du bras : les biceps et les triceps.
Les muscles qui supportent l’omoplate peuvent être plus faibles. Toutefois, ils sont fondamentaux pour la santé de l’épaule. Il faut donc les renforcer en même temps que les autres.
Les douleurs. Après une fracture d’un os du corps, on ressent des douleurs. Cela est normal. Le niveau de douleur s’améliore jour après jour, bien que l’on puisse ressentir des douleurs, y compris après avoir commencé la kinésithérapie.
Le kinésithérapeute peut aider à gérer la douleur à l’aide d’exercices physiques ou de traitements comme la chaleur, la glace ou la magnétothérapie.
Il faut savoir si le traitement est trop douloureux, afin que le kinésithérapeute puisse le modifier et permettre un contrôle adéquat de la douleur.
La mobilité de la cicatrice. Quand on effectue une opération chirurgicale afin de réduire une fracture de l’humérus, une cicatrice se forme sur le côté antérieur ou latéral de l’épaule. De petites adhérences de la cicatrice provoquent occasionnellement une sensation de « blocage » et limitent le mouvement.
Le kinésithérapeute peut effectuer un massage myofascial cicatriciel ainsi qu’une mobilisation, afin d’améliorer l’élasticité de la cicatrice. Il peut également enseigner comment faire un automassage, afin que le patient puisse le faire chez soi.
La fonction. Le programme de rééducation doit se concentrer sur le rétablissement de la bonne fonction du bras et de l’épaule. Le kinésithérapeute peut enseigner comment effectuer les activités de la vie quotidienne, afin d’améliorer les mouvements de l’épaule et du bras afin que la lésion ne limite plus l’activité.
Il faut indiquer au kinésithérapeute quels sont les gestes difficiles (ou impossibles) à faire à cause de la fracture, afin qu’il puisse développer un programme personnalisé de récupération fonctionnelle.
Rééducation après une fracture de l’épaule
En général, la force et la mobilité s’améliorent fortement en huit à douze semaines après l’accident. Cela permet de retrouver le fonctionnement normal du bras. Le niveau de douleur doit être alors au minimum. Le programme de rééducation peut être ainsi progressivement réduit. Il est probable que le patient doive continuer à effectuer des exercices chez lui pendant quelques mois supplémentaires pour maximiser la mobilité.
Il faut qu’il soit suivi par le médecin et le kinésithérapeute afin de comprendre exactement ce qu’il faut faire et ce qui va se passer.
Une fracture de l’humérus proximal (proche de l’épaule) est une blessure douloureuse qui limite le mouvement du bras et de l’épaule. Cela peut avoir un impact significatif sur la capacité à travailler, à effectuer les tâches domestiques et à profiter de ses loisirs.
Un programme de kinésithérapie après une fracture de l’humérus proximal permet de reprendre rapidement et en toute sécurité ses activités normales.
Complications de la fracture de l’épaule
La rééducation précoce est très importante. Une fracture humérale qui oblige à maintenir le bras immobile, peut évoluer en une incapacité à bouger l’épaule (capsulite rétractile). Dans ce cas, une longue rééducation ou une opération chirurgicale peuvent se révéler nécessaires afin de libérer les adhérences.
Après la guérison, l’épaule est faible.
Dans certains cas, les fractures proximales de l’humérus peuvent se consolider en formant un mauvais alignement, dans d’autres, les fragments osseux peuvent ne pas se souder du tout, notamment si le tubercule majeur est fracturé. Dans 50 % des cas de fractures de l’humérus proximal, on assiste à des lésions du plexus brachial et des nerfs (axillaire, supra-scapulaire, musculo-cutané, radial). Parmi ceux-ci, 8 % provoquent une perte de force musculaire permanente.
Le risque de lésion du nerf augmente chez les individus qui subissent une fracture du col chirurgical de l’humérus, chez les sujets qui présentent des fractures déplacées et chez les personnes âgées.
La plupart des lésions vasculaires se produisent chez les individus de plus de 50 ans. La lésion de la circulation sanguine de l’humérus proximal (branche latérale de l’artère circonflexe antérieure de l’humérus) peut porter à une nécrose avasculaire, qui se produit dans 14 % des cas de fractures en trois fragments et dans 34 % des cas en quatre fragments (Frankle).
Cette complication est fréquente en cas de fracture du col chirurgical de l’humérus. Le remplacement de l’articulation (arthroplastie) peut alors s’avérer nécessaire.
Lire aussi : Fracture de l’humérus – Traitement chirurgical de la fracture de l’épaule – Fracture du coude
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